mercredi 30 mars 2011

Croquis et recherches de personnage

J'ai besoin d'un notaire qui parle à la mère de Renono, j'essaie quelques trucs. Je crois que celui debout me servira de repère graphique, de toute façon, c'est un personnage de passage.

lundi 28 mars 2011

Chronique BD : Sang Royal

Autant il y a des bandes dessinées d'auteurs mal dessinées trop nombrilisme qui ne raconte rien, autant il y a des BD comme sang Royal qui excède de l'autre côté. Pourquoi vous parler de ce ramassis de clichés, parce que j'avoue avoir été diverti pendant la lecture.

On reconnaît d'office le scénario du grand Jodorowsky. On y retrouve des amours incongrues, des trahisons, des destins de vie écorchés, des vengeances et des histoires de familles impossibles, bref la routine dans un histoire de Jodo. Résumons ce récit digne d'une tragédie grecque. Alvar le Roi est trop blessé pour terminer le combat, mais le courage de son armée repose sur sa présence. Il demande à son cousin de prendre sa place sous son armure et de revenir avec sa femme le chercher à la fin du combat. Évidemment, son cousin prend soif de pouvoir et laisse le roi en mauvaise posture, presque mort. Sorcière, fornication et perte de mémoire entraîne le héros dans une divagation de dix ans. À son retour, les deux enfants des deux unions se retrouvent illégitimes, les deux femmes aussi. Les têtes revolent de tous côtés, je vous préserve quelques éléments secrets et voilà nous attendons le tome deux.

Dongzi Liu, jeune auteur chinois illustre magnifiquement bien cette histoire. Son dessin réaliste est impeccable. Les scènes de combat sont fluides et tous les mouvements suintent de vraisemblance. Ses animaux sont menaçants. Ses décors et leur éclairage accentuent l'intensité du récit. Une sorte de brume, un flou enveloppe ses couleurs donnant à chaque case une impression de rêve, de fable. Ce facteur crédibilisent le passé de cette histoire en y ajoutant un côté onirique, voire puissant.

Vous comprendrez que mon appréciation est davantage visuelle, mais il est bon de lire de tous les styles et dans ce cas-ci de tous excès. Avec Jodorowsky, à quoi peut-on s'attendre d'autre?

* ce genre de livre aurait pu ou dû paraître chez les Humanos, est-ce là la fin d'une maison d'édition qui bat de l'aile depuis quelques temps?

mardi 15 mars 2011

la page 3

Ouf, une bonne grippe familiale (on partage tout!) ajoutée à une période professionnelle chargée m'a fait prendre du retard avec Renono, me revoilà!
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mardi 8 mars 2011

Chronique BD: Chroniques sauvages, Teshkan

Enfin le retour du Québécois François Lapierre au commande d'une bande dessinée. Malgré les incursions extra-terrestres, j'aimais beaucoup Saga-Nah et j'étais déçu lorsque les éditions Soleil l'on abruptement interrompue.
Les légendes amérindiennes demeurent un terreau fertile pour le jeune coloriste favori de Régis Loisel. Teshkan est un jeune indien qui doit partir en excursion afin de ramener une robe noire qui délivrera sa tribu de la malédiction.Son périple sera parsemé d'embuches.
Il n'y a pas de temps mort dans cette histoire et les rebondissements vous frappent sans crier gare. Nos émotions et nos prédictions valsent d'un coin à l'autre sans se tenir un instant la ligne. On termine la lecture de cette bande dessinée presqu'essouflé. Le tome 2 de cette série chronique sauvage est annoncé, mais le premier opus se suffit à lui-même.
Évidemment, François Lapierre y ajoute sa signature colorée. Il m'a déjà confié, il y a longtemps, qu'il produisait ses couleurs à l'ancienne avec un pinceau sur une toile à côté, qu'il numérisait ses teintes et couleurs et qu'il utilisait la nouvelle palette de sa création sur photoshop. Bref, il combine le meilleur de deux mondes. Outre la couleur époustouflante, son trait anguleux et ses formes tirant légèrement sur le dessin animé donne à cette BD un richesse incroyable.

samedi 5 mars 2011

Chronique BD: Sillage

Bon, j’entends déjà les « pouah ! la série commerciale ! » Je tiens tout d’abord à dire qu’il n’y a pas à priori de bonnes ou les mauvaises catégories de BD. Qu’un livre s’adresse à n’importe quel public, s’il me divertie et me procure un certain plaisir de lecture, j’embarque. Ce à quoi je « débarque » justement est cette guerre de clan qui divise tout type d’art selon un loi bien idiote qui dit que lorsqu’un artiste plait au grand public et devient rentable, il devient mauvais.
Fini mon apartheid.
Sillage est une série de science fiction dont l’héroïne est la dernière humaine qui voyage dans un immense convoi intergalactique. Son statut de race menacée lui donne une préciosité dont elle abuse par son caractère explosif et ses aptitudes à se mettre les pieds dans les plats. Encore une fois, la science fiction est propice à une critique sociale des plus virulente et ouvre des débats éthiques de grandes envergures ce qui confère un deuxième niveau de lecture à cette BD jeunesse.
En moins de deux semaines, j’ai lu les 13 premiers tomes de la série Sillage. Mes préférés sont les tomes 5-7-11 et 12. Commençons par Buchet, le très généreux illustrateur. Ses pages sont gorgées de détails tout en gardant une belle fluidité. En science fiction, il est difficile de se démarquer des codes trop connus en matière de vaisseaux et d’extra-terrestres. C’est justement là sa force. Son dessin est très crédible. Les scènes de foules sont délectables et les équipes de commandos sont formées judicieusement de par des physionomie typés. Que ce soit par les yeux, le corps, les bras ou leur habileté, ou même leurs us et coutumes, les personnages sonnent vrais. Le peuple de Rib-wund en est un exemple. Par ailleurs, ses vaisseaux ont toujours cette assymétrie qui étonnent et amusent. Encore une fois, les scènes de convoi, sont délectables.
Jean-David Morvan, qui pourtant ne se concentre pas que sur cette série, est extrêmement consciencieux. Je vous dirais que son principal talent est de nous faire aimer Navis, son héroïne prétentieuse et caractérielle. Navis évolue. C’est la toute sa richesse. Habituellement les héros sont soumis à de grands évènements et à de grandes machinations, bref de grands traumatismes, ils s’en sortent toujours indemnes. Navis est davantage comme nous, suite à de telles aventures, elle se désabuse, se décourage et perd confiance dans les relations avec les autres. Une petite erreur de jugement la rend même responsable de la mort de plusieurs milliers de civils. Elle s’enfonce. En tant que scénariste, Morvan ne se laisse aucune porte de sortie en descendant aussi loin, aussi creux. Voyant son histoire prendre de tels tournants, on peut s’attendre à n’importe quel dénouement de sa part. Ça c’est excitant !

jeudi 3 mars 2011

chronique BD: Pluto

Je sais qu'il ne faut pas tout prendre ce que les critiques disent. Néanmoins, j'apprécient leurs opinions afin d'allumer chez moi de petites lumières. Le tome 5 de Pluto est déclaré meilleur Manga par l'ACBD en 2010 et le tome 6 est dans la sélection d'Angoulème 2011...

Pluto est une enquête policière. Gesith est un robot enquêteur qui doit résoudre le mystère d'une série de meurtres reliée autour d'une idée anti-robot. Les robots les plus connus de la planète sont menacés, même Astro, que l'on voit sur la couverture du tome 2, n'est pas en reste.

Le concept nous provient justement d'une histoire de l'inventeur du personnage, Osamu Tezuka. (voir le tome 6 d'Astro, le robot le plus fort du monde.) L'auteur, Naoki Urasawa, bien connu pour son excellente série, 2oth century boy, ne pouvait passer sous silence en 2003 la naissance "imaginée" d'Astro par le plus grand mangaka de l'histoire et surtout son idôle de jeunesse: Tezuka. Il décida donc d'y consacrer sa propre adaptation ce qui nous donne les 8 tomes de la série Pluto. (veuillez noter que le 7 et 8 ne sont pas encore arrivés au Québec)

Pluto joue avec les concepts de racisme sur le monde des robots comme l'a fait Azimov et comme le faisait également Tezuka. La célèbre LOI qui impose aux robots de ne pas blesser ni tuer un homme est mise en doute dans ce polar. Naoki Urasawa s'approprie bien l'univers graphique de Tezuka. On peut voir son Astro qui est différent, mais les personnages secondaires, comme le professeur et l'inspecteur de police sont reconnaissables bien qu'ils n'apparaissent peu. Urasawa a le sens du suspens et sait doser les indices afin de nous pister sans trop nous en dire. Il nous montre juste un peu la menace, elle se concrétise, mais reste mystérieuse parce qu'on ne la voit pas complètement. Il ouvre des pistes qui semblent nous mener sur de drôles de sentiers mais sait magnifiquement bien les raccorder. Un thriller policier bien construit et un dessin des plus efficace qui nous prend aux tripes. À consommer d'une traite!
voir la bande annonce sur youtube: http://www.youtube.com/watch?v=qsyiHVHxgZk