vendredi 26 février 2010

Chronique BD et plogue: Miam miam Fléau

Je me permets une plogue parce qu’elle en vaut bien la peine. Paul et Geneviève tentent au meilleur de leur capacité de rehausser le niveau culturel gaspésien par l’entremise de leur café de la petite école à Nouvelle. Ils auront même le 24 avril, en plein Livres en fête ! la visite de Marsi auteur de BD publié chez La Pastèque. Vous ne connaissez pas Miam miam Fléau ? Miam miam fléau est une aventure épicurienne qui offre comme trame de fond la bonne bouffe et le bon vin, du gros-lot double zéro, je vous en prie ! Miam miam fléau c’est aussi un graphique clair, original et des personnages attachants et crédibles. Miam miam fléau c’est une histoire divertissante. Constater que le fidèle serviteur du roi digne descendant d’Ubu, à qui on a donné une mission, laisse guider l’aventure par sa fidèle monture, un cheval qui va trop vite pour utiliser ses pattes de devant, personnellement je trouve ça génial. On ré-invente la panthère rose ou l’inspecteur Gadget ! Ajoutez à l’ensemble des noms propres tels que Père Poule, le petissime Taraboum premier, la mère Crapette, le Navet, Coco météore ou le fidèle Pouette et vous obtenez un mélange aussi savoureux que le repas que Paul nous servira à la conférence de Marsi ce même samedi 24 avril. Gaspésiens, à table !

lundi 22 février 2010

les mains


J'avoue le but était de me pratiquer à dessiner des mains, l'essence de mon blog étant d'apprendre à dessiner...

samedi 20 février 2010

ça va mal finir


Chronique BD: Blast de Manu Larcenet

Bon ! J’avoue être un fan fini de Larcenet, que ce soit chez Dargaud avec le Combat ordinaire chez Fluide ou chez Poisson Pilote, Larcenet est un auteur qui me fascine. J’attendais Blast depuis décembre, mois de sa sortie en France. Tout Angoulème ne vibrait que pour cet album.En plus, l’objet, le livre, il est beau, solide, bien grand, bien épais. J’étais vendu d’avance ! Le pire c’est qu’avec ses carnets de voyages, avec Chez Fransisque ou avec Minimal, je trouvais qu’il se lâchait un peu trop, on est un artiste alors peu importe ce que l’on fait, c’est de l’art… J’adorais quand même, le scénario, les idées nous rentraient en pleine gueule, mais le dessin, j’embarquais moins. Voilà qu’avec Blast, je comprends où il voulait en venir. Il a finalement fait un grand détour graphique pour revenir à lui-même. Revenir à une version tellement mieux que ce qu’il faisait au début chez Fluide Glacial mais en même temps si près. Un dessin qui communique au max les émotions, les ambiances, loin d’une ligne polie qui fait trop académique. Des magnifiques zones de noirs, de gris, des ombrages qui veulent vous bouffer tout rond. Mais surtout, des regards, des yeux qui expliquent ce que le plus grands des poètes ne pourraient dire. En fait Blast c’est l’histoire d’un homme obèse qui explique sa vie à deux enquêteurs afin qu’ils comprennent la raison d’un meurtre crapuleux. Une vie étrange d’un personnage tordu, plusieurs rencontres, une multitude de choix inexplicables. Le premier tome d’une série de cinq, je suis déjà en manque.

Chronique BD: shutter Island

J’ai dû attendre mon tour longtemps dans le club de BD avant de lire Shutter Island. Bien heureux de l’avoir lu avant d’avoir vu le duo Scorcese/Di Caprio à l’œuvre. Quel scénario béton! Il faut dire que la collection de BD Rivages/Casterman/noir n’est pas en reste. Le principe est d’adapter en BD des romans noirs qui ont connu grands succès. Lorsque deux enquêteurs doivent retrouver une disparue sur une petite île où se trouve un asile de dangereux criminels, la table est mise ! Le dessin réaliste de Christian De Metter et surtout sa palette de couleur donne le ton à cette histoire tout à fait tordue. Son noir, ses bruns et toutes ses teintes de gris alourdissent l’ambiance et transmettent bien l’enfer qui se déroule en cet endroit où nul ne voudrait aller.La scène à peine éclairée qui se déroule à l’intérieur de l’asile en pleine panne de courant fait monter le stress du lecteur comme jamais. Évidemment, tout réside dans le dénouement final, n’est-ce pas là l’apanage d’un bon policier ?

jeudi 11 février 2010

Chronique BD: Les aigles de rome

Avis aux amateurs, Marini nous ressert sa recette gagnante : gros seins, scènes de baises, épées, bien du sang et des insultes baveuses parsemées entre des personnages dichotomiques à souhaits. On ne peut s’empêcher de faire un parallèle entre la série Rome sauf qu’ici l’intrigue est convenue. On y retrouve des guerres de pouvoir, du trafic d’influence mais surtout un dessin bien maîtrisé. Si l’auteur réussit à boucler le tout en 5 albums comme il l’a annoncé, nous pourrions avoir une série du même niveau que Rapaces et cette fois avec un seul auteur au dessin et au scénario. Malgré mes réticences, c’est un moment de lecture agréable, il faut simplement aimer le genre.

dimanche 7 février 2010

Chronique BD: Les saint des seins

J’ai connu la série le Poulpe par l’entremise de Leif Tande et son jouissif Palet dégueulasse. J’ai ensuite eu l’œil ouvert sur cette série ma foi, fort intéressante. J’ai lu dernièrement, le saint des seins trouvé au Marché du livre sur la rue Mont-Royal. Il est question du Poulpe, un enquêteur un peu hors norme (ça devient presque la norme, tellement les enquêteurs sont étranges dans la littérature policière, une chance qu’il y a Maigret !) qui se questionne sur la mort d’une prostituée. L’enquête nous amène dans les bas fonds du commerce du sexe, ce qui laisse à Alain Carrigue quelques scènes de nudités à dessiner. Son dessin, influencé par Tardi, a des touches oniriques qui nous montrent l’esprit tordu ou déchiré du Poulpe. Côté scénario, c’est correct, on y croise deux histoires lorsque le héros cherche une ancienne copine retrouvée sur une photo dans un sex-shop. Les deux pistes n’aboutissent pas vraiment. Mais dans l’ensemble des Poulpe, celui mérite tout de même sa place.

Chronique Roman: L'énigme du retour

Je dois vous dire que j’ai commencé à lire l’énigme du retour dans le temps des fêtes, je ne veux pas être accusé de me faire du capital sur le drame haïtien ! Seul bémol de ce livre, je l’ai lu trop vite. Je crois que pour bien digérer ou plutôt apprécier une telle poésie, il faut étaler son admiration sur un bon 6 mois. Une demie année nous laisserait le temps de s’imprégner, puisqu’il s’agit d’impressions, des odeurs, des bruits, des émotions, des lieux et des gens qui habitent le roman de Dany Laferière, bref, d’Haïti comme le voit l’auteur. À chaque 3 ou 4 pages, je suis tombé sur un paragraphe, court, tel un haïku hors norme, que j’aurai voulu voir sur un t-shirt ou une carte postale. Des mots tellement beaux, tellement parlants, c’est à nous rendre muet ou bien au contraire, nous donner le goût de les raconter mille fois. Ma libraire, Chantal, me disait qu’il aurait été préférable de commencer par l’Odeur du café ou son célèbre Comment faire l’amour à un nègre sans se fatiguer? pour apprivoiser le style de cet auteur québécois dorénavant reconnu à sa juste valeur. J'ai lu celui-ci, coupable de n'avoir jamais ouvert un livre de ce sympathique écrivain.